La lumière du soleil passait au travers des vitraux de la petite chapelle de pierre. Andrea était assis seul au milieu de la sacristie, a l'ombre de la croix qui trônait en hauteur.. Une bible entre les mains, la photo de sa compagne entre les doigts.
Il parcourait du doigt ce visage ou brillait deux yeux émeraude et ou se dessinait un sourire, un sourire très particulier que lui seul savait faire naître sur ses lèvres. Il parcourt du doigt ce visage qu'il a tant aimé et dont il n'avait jamais réussi a faire le deuil.
A présent, l'homme ne pouvait plus rien lire dans ce regard éteint et vide, il tremblait a l'idée des tourments que ce malade avait put lui faire subir. Il tremblait d'effroi et de colère. Vingt ans s'était écoulée, vingt ans qu'il faisait fleurir une tombe, vide ? Peut être. Mais c'est impossible ! Il ne pouvait pas le croire, il ne voulait pas le croire, il avait trop souffert. Et une idée fugitive traversa son esprit.. comme un si un diable l'a lui avait chuchoté.
Qu'était-il advenu de l'enfant ? QU ETAIT-IL DONC ADVENU DE L ENFANT ! Et ses cauchemars lui revinrent a l'esprit, alors qu'il égrainait un chapelet tout en récitant un « Pater Noster » a voix basse.
Pater noster, qui es in coelis Sanctificetur nomen Tuum Adveniat regnum Tuum Fiat voluntas Tua Sicut in coelo et in terra
Panem nostrum quotidianum da nobis hodie Et dimitte nobis debita nostra Sicut et nos dimittimus debitoribus nostris Et ne nos inducas in tentationem Sed libera nos a malo Amen
Les pensées se bousculaient dans son crâne, plusieurs images lui vinrent a l'esprit, d'abord cette fameuse scène a l'hôpital, puis ces scènes d'enfance.. et enfin l'homme qu'il avait rencontré.. Sideway ? Un maelstrom d'émotion s'empara de lui ; de la colère : Envers Svenson, mais envers lui même également. De la tristesse, de la joie, mais de la peur également, pour la première fois de sa vie, Andrea ne savait pas comment réagir.
C'est alors que loin du regard de tous, il laissa échapper pour la première fois en vingt ans, ces larmes qui ne demandaient qu'a couler, mêlée au goût amer de la peine et de la tristesse, les saveurs sucrées de l'espoir.
Obsydiane Visiteur
Nombre de messages : 250 Age : 35 Personnage : Obsydiane Classe : En toute Circonstance Professions : Non Applicable Date d'inscription : 14/12/2011
Je n'ai pu qu'imaginer ta réaction lorsque tu as appris la nature des liens qui nous unissaient.
Je suis bien conscient que cela à du être un choc, et j'aurai préféré avoir quelqu'un d'autre a te présenter ; car peut être que cette situation aurait été différente.
Je suis conscient que quoique j'écrive, quoi que je dise, cela n'effacera jamais tout le mal que j'ai commis et que j'ai infligé, toutes les tortures, les meurtres et les atrocités que j'ai pu commettre par le passé.
Sache, cependant qu'il n'y a pas eu un seul jour, pendant ces vingts longues années, ou je n'ai pas pensé a toi et a ta mère. Elle avait su faire de moi quelqu'un de différent et je projetais de quitter la mafia pour pouvoir vous offrir autre chose qu'un monde de violence, de corruption et de tueries.
Cette lettre n'attend pas de réponse, et sache que ma porte te sera toujours ouverte.